7 may 2011

Réconciliation

Je ne suis plus la même que tu as connu à l'époque où sonnait cette chanson. Elle sonnait de ta main, de la main de tes envies de moi.

Aujourd'hui je la re-écoute. Merci un cd qui m'a offert une élève. Une étudiante à moi en ce que je considerais ma "langue moche" et que tu m'as forcé à enseigner: notre français.

Je te dois tant de choses! Et je n'ai jamais été si disposé que maintenant pour l'avouer, l'analyser ou te le dire. On était des adolescents la dernière fois qu'on s'est vus. Et, logiquement, on manquait de tout ce que nous avons maintenant en abondance. Oui, on abonde en manque de d'honte pour se dire les choses, par exemple. Voilà pourquoi je t'écris cette lettre. Et je le fais aussi un peu pour éviter d'arriver "trop tard" dans la vie. Ta vie, ma vie. Notre vie...

Ensembles à la distance. Il me manquent tant de morceaux de ta vie. Il te manque tant de sujets de la mienne. On arrivera à se mettre au jour assez vite, j'en suis sûre. Mais l'essentiel s'est perdu dans mes lettres et tes pas. On s'aimait innocent et purement, comme seuls les enfants le font.

J'écris sans ordre, dans une marée d'idées et de souvenirs que dansent dans ma tête, qui me font penser à ces après-midis chez tes parents, en jouant avec nos envies, nos gestes et nos goûts.

À ma manière, je te remercie tout ce que tu as semé, à ta manière, en moi.
Depuis ce moment-là quand tu m'as dit "j'aimerais avoir un anglais si moche que ton français!", dans un geste qui m'a redonné de la confiance (si maigre) à moi et mes efforts (presque invisibles) pour apprendre la langue que tzarines et bourgeois ont aimé pendant des siècles, à partir de ce moment-là, a commencé une histoire qui s'est à demi-écrit.

Je ne veux pas reprendre les choses déjà finies. Je viens juste pour te dire un grand, énorme et très profond merci. Je prétends que si tu ne t'es jamais aperçu de ce que tu fais avec ta touchée, que tu le saches d'abord de ma main qui dessine un ciel de vœux de joie pour toi, mon aimé ami... toujours chéri mais rarement dans mes priorités...

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